Les pires entraîneurs de l'histoire de l'Olympique de Marseille

Stade Vélodrome

L’Olympique de Marseille a vibré grâce à des légendes du banc comme Goethals, Deschamps ou Bielsa. Mais l’histoire de l'OM a aussi connu des passages calamiteux, voir cauchemardesques où le coach n’a jamais trouvé la formule.

Résultats désastreux, vestiaires explosifs, humiliations européennes… Retour sur les pires entraîneurs de l'histoire de l'Olympique de Marseille.

10. Albert Batteux (1980-1981)

Albert Batteux, entraîneur de l'OM

Grand nom du football français, Albert Batteux arrive à Marseille en 1980 avec une réputation prestigieuse : ancien sélectionneur des Bleus et entraîneur de Reims, il incarne le football offensif des années 50-60. Les attentes sont donc immenses. Pourtant, l'OM club termine seulement 9ᵉ du championnat, bien loin des ambitions affichées.

Le problème principal vient d’un style jugé dépassé. Batteux applique des méthodes d’une autre époque dans un football français en pleine mutation. Le Vélodrome, habitué à la ferveur et aux émotions fortes, se lasse d’un OM qui ronronne et n’arrive pas à rivaliser avec les gros du championnat. Résultat : une saison blanche, un entraîneur remercié après un an et une réputation écornée.

9. Marcelino (2023)

Marcelino, entraîneur de l'OM

Parfait exemple d’un fiasco express : Marcelino est nommé à l’été 2023 par Pablo Longoria. L’Espagnol ne tiendra… que 7 matchs officiels. Son OM est éliminé piteusement en barrages de Ligue des Champions contre le Panathinaïkos, et le Vélodrome siffle déjà.

Contesté en interne, en conflit avec les supporters, il claque la porte en septembre. Son bilan est famélique (3 victoires, 3 nuls, 1 défaite) mais loin d'être des plus catastrophiques. L'ère Marcelino à Marseille représente surtout un mauvais choix du président. Il incarne l’un des passages les plus courts et les plus décevants de l’histoire du club.

8. Bernard Casoni (1999-2000, intérim 2010)

Bernard Casoni, entraîneur de l'OM

Ancien joueur emblématique de l’OM, Bernard Casoni a connu deux passages sur le banc. En 1999-2000, il dirige l’équipe pour une saison compliquée, marquée par une 15ᵉ place en championnat et un football terne.

En 2010, il revient en intérim après le départ de Didier Deschamps, mais sans réussir à convaincre. Malgré son attachement au club, Casoni n’a jamais trouvé l’équilibre entre sa passion et la pression phocéenne. Ses passages restent liés à des moments de transition où l’OM cherchait un vrai leader.

7. Philippe Troussier (2004-2005)

Troussier, entraîneur de l'OM

Annoncé comme "le sorcier blanc", fort de son expérience au Japon et en Afrique, Philippe Troussier ne laissera à Marseille que de mauvais souvenirs. Arrivé à l’hiver 2004, il prend une équipe moribonde mais ne parvient pas à la redresser. Sous sa direction, l’OM termine seulement 5ᵉ de Ligue 1, à 30 points du leader lyonnais, et se fait éliminer piteusement en Coupe de l’UEFA.

Ses méthodes autoritaires et son manque de charisme n’ont jamais conquis le vestiaire marseillais. Les supporters retiendront surtout un OM triste, sans idées, loin des ambitions affichées à son arrivée.

6. Gennaro Gattuso (2023-2024)

Gattuso, entraîneur de l'OM

Nommé en urgence après le départ de Marcelino, Gattuso débarque avec son charisme de champion du monde 2006 et son énergie débordante. Mais sur le terrain, le résultat est catastrophique. En 24 matchs toutes compétitions confondues, l’OM de Gattuso n’affiche qu’un bilan de 9 victoires, 7 nuls et 8 défaites. Trop rigide tactiquement, avec un 4-3-3 stéréotypé, l’Italien n’a jamais réussi à trouver la bonne formule entre Ligue 1 et Europe.

Pire : son OM s’effondre à l’extérieur (seulement 3 victoires en championnat hors du Vélodrome). Résultat, une élimination en quarts de finale d’Europa League et un club relégué au milieu de tableau. Un passage aussi court que désastreux pour l'entraîneur italien.

5. José Anigo (2004, 2013-2014)

Albert Batteux, entraîneur de l'OM

Figure historique du club, José Anigo a souvent dépanné sur le banc, mais son bilan est faible. En 2004, il profite de l’élan Drogba pour atteindre la finale de Coupe UEFA face à Valence, perdue 2-0. Mais au-delà de ce coup d’éclat, ses passages montrent les limites de ses compétences d’entraîneur.

Lors de son retour en 2013-2014, l’OM termine 6ᵉ, hors des places européennes pour la première fois depuis 15 ans. Jeu insipide, vestiaire divisé, communication maladroite : son image souffre. À Marseille, Anigo restera davantage associé à son rôle de directeur sportif et aux coulisses qu’à ses résultats sur le terrain.

4. Javier Clemente (2000-2001)

Javier Clemente, entraîneur de l'OM

L’ancien sélectionneur de l’Espagne débarque à l’OM avec l’idée d’apporter son expérience internationale. Mais sa philosophie défensive ne prend jamais. L’OM de Clemente pratique un football stérile, sans rythme, accumulant les nuls et les défaites frustrantes. Avec seulement 8 victoires en 27 matchs, Clemente est remercié avant la fin de saison.

Les supporters retiennent surtout l’absence d’ambition dans le jeu et des choix incompréhensibles dans la gestion des cadres. Ce passage éclair illustre une époque où l’OM changeait de coach presque chaque saison, sans jamais trouver de stabilité.

3. Tomislav Ivić (2001-2002)

Ivic, entraîneur de l'OM

Tomislav Ivić, entraîneur croate reconnu ailleurs, ne trouvera jamais la recette à Marseille. En 2001-2002, il prend en main un OM en crise après les années noires de la descente. Son approche ultra-défensive, presque caricaturale, braque le Vélodrome habitué à des émotions plus offensives.

Résultat : un OM qui végète en milieu de tableau, incapable d’emballer ses matchs (seulement 34 buts marqués). Les statistiques du coach sont médiocres avec 7 défaites à domicile et une équipe incapable d’imposer une identité. Considéré comme "l’entraîneur de trop" pour une génération sans repères, Ivić symbolise cette période confuse.

2. Michel (2015-2016)

Michel, entraîneur de l'OM

Arrivé en grande pompe avec l’aura d’un ancien du Real Madrid, Michel laisse à l’OM un souvenir amer. Nommé à l’été 2015 pour remplacer Bielsa, l'entraîneur espagnol hérite d’un effectif correct (Mandanda, Payet, Nkoudou, Batshuayi), mais incapable de trouver une formule gagnante. Résultat : un OM 13ᵉ de Ligue 1, le pire classement depuis 2001, malgré une finale de Coupe de France perdue face au PSG (4-2).

Ses entraînements jugés légers, sa gestion de groupe critiquée et son incapacité à imposer une identité de jeu plombent son passage. Même ses joueurs admettront après coup que Michel manquait de rigueur tactique.

1. Abel Braga (2000)

Braga, entraîneur de l'OM

Avant de briller en Amérique du Sud, Abel Braga a connu un passage cauchemardesque à Marseille. Arrivé en 2000, il ne reste que quelques mois. Son bilan est catastrophique ave l'un des pires ratios de victoire de m'histoire de l'OM (31,3% de victoires).

Le club est à la dérive avec une équipe totalement désorganisée. Son approche prudente, proche de la frilosité, ne séduit ni les joueurs ni les supporters. Son nom reste associé à une saison désastreuse où Marseille joue avec la peur de descendre. Braga quittera la France par la petite porte, avant de retrouver le succès au Brésil.

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