Rayures rouges et noires : tradition des maillots niçois, clin d’œil rossonero.
L’OGC Nice a bâti une identité visuelle unique autour de ses maillots à rayures rouges et noires. À l’origine pourtant, le Gym portait des maillots de couleurs bleues et noires. Le rouge-noir n’est adopté par l'OGC Nice qu’en 1919 après fusion, avant que les bandes verticales n’apparaissent, puis ne s’installent définitivement à la fin des années 1940.
Cette grammaire visuelle sur les maillots de Nice entretient une parenté assumée avec les grandes rayures milanaises : en tribunes comme chez les collectionneurs, on revendique souvent cette proximité esthétique. Une légende locale raconte même qu’en 1910, lors d’un tournoi à Milan, le Gym aurait emprunté des maillots rossoneri. C'est cet épisode qui aurait influencé la suite. Autrement dit, la ressemblance avec l'AC Milan n’est pas un hasard… et elle fait partie du storytelling des maillots niçois.
Au fil des décennies, Le Coq Sportif, Macron, Puma, Lotto ou Adidas ont décliné ces rayures (plus ou moins fines), cols polo ou classiques, écussons brodés et slogans "Issa Nissa". Les maillots domiciles de Nice restent le totem, les extérieurs sont souvent blancs, et les "third" explorent d’autres palettes, parfois débattues, comme le récent "La Riviera", preuve que l’innovation avance toujours sous le regard de la tradition. Les médias et supporters plébiscitent d’ailleurs plusieurs maillots vintage historiques de Nice (années 70, maillots "classiques" sans sponsor), devenues des pièces cultes pour les passionnés.
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Acheter un maillot vintage peut être risqué, entre contrefaçons et vices cachés. Nos garanties sont là pour vous rassurer.
Le "titre fantôme" de l'OGC Nice
Avec le déclenchement de la guerre, le football professionnel est suspendu en France. Nice continue à jouer, désormais sous un statut amateur, dans des compétitions régionales, notamment la Ligue du Sud-Est (1939) puis la Ligue du Sud.
Durant cette compétition, Nice affronte Bordeaux à Sète pour la finale du groupe Sud. Sur la pelouse, les Girondins s’imposent 3–0. Puis, quelques jours plus tard, volte-face : l’instance annule le résultat car Bordeaux avait aligné un joueur titulaire d’une licence amateur d’un autre club. Nice est donné vainqueur sur tapis vert, mais n’ira jamais au bout : l’invasion interrompt la compétition avant la finale nationale. Un chapitre suspendu, gagné… sans couronne.
La suite est tout aussi singulière. Le 15 juin 1943, Vichy supprime le professionnalisme et remplace les clubs par des équipes fédérales : les pros niçois basculent dans EF Nice–Côte d’Azur, pendant que la section amateur du Gym fusionne avec Les Sportmen de Nice. À la Libération, le dispositif est dissous et le Gym renaît vite dans le giron national.
Au milieu de ces secousses, Joaquín Valle empile les buts et tient la flamme : l’Espagnol inscrit 97 buts en 117 matches de championnat pendant la guerre, héros discret des années grises. Puis vient le 28 août 1944 : insurrection et libération de Nice. Les Allemands décrochent, les Américains entrent en ville les 29-30 août. Dans les tribunes du Ray, on respire à nouveau... le football peut, lentement, reprendre sa place.