D’où vient la règle du hors-jeu au football ?

La règle du hors-jeu trouve ses racines au milieu du XIXᵉ siècle, lors de la naissance du football moderne. En 1863, la Football Association (FA) nouvellement créée interdit les passes vers l’avant : tout joueur se trouvant en avant du ballon est considéré hors-jeu, à l’instar du rugby de l’époque. Très vite, cette rigueur empêche tout football collectif dynamique et favorise les attaques longues à répétition.
1866 : Les premières évolutions de la règle du hors-jeu au football
En 1866, la FA introduit un allègement : un attaquant n’est plus hors-jeu dès lors que trois adversaires (dont le gardien) sont entre lui et la ligne de but. Ce règlement ouvre le jeu, mais reste strict. Puis, en 1907, l’IFAB (organe régissant les Lois du jeu) assouplit la règle en excluant la moitié de terrain défensive : un joueur ne peut plus être hors-jeu dans sa propre moitié.
1925 : Le tournant majeur pour la règle du hors-jeu au football
Le vrai bouleversement dans le monde du football arrive en 1925 : la règle est modifiée pour ne nécessiter plus que deux adversaires entre l’attaquant et la ligne de but. Résultat : explosion du nombre de buts inscrits ! +40 % en Angleterre la saison suivante. Cette révolution marque la naissance du football moderne plus offensif.
1990 : Ajustements ultérieurs
En 1990, la règle évolue : un joueur à niveau avec l’avant-dernier adversaire n’est plus hors-jeu. C'est un changement majeur en faveur des attaquants. Puis en 1995, la notion de participation active est introduite : être en position de hors-jeu n’est plus une infraction en soi, sauf si le joueur interagit clairement avec le jeu.
En 2005, la définition des parties du corps concernées est précisée (tête, tronc, jambes, excluant les bras), afin d’améliorer la clarté des phases litigieuses. Les ajustements se poursuivent régulièrement pour s’adapter aux évolutions tactiques et technologiques (ex. VAR, hors-jeu à la ligne médiane…).